Cette pathologie de la main est l’une des plus fréquente et des plus méconnue. Elle traduit un conflit entre le tendon fléchisseur commun profond et une poulie digitale (poulie A1).
Ce conflit entraine un blocage douloureux en flexion du doigt. Il peut toucher tous les doigts. Le blocage est du à l’augmentation de volume du tendon provoquant un ressaut lors du passage dans la poulie. Ce blocage douloureux peut être permanent et nécessiter l’aide de l’autre main pour le débloquer
On en décrit trois stades de gravité croissante :
- Stade 1 : Douleur isolée à la base du doigt sans blocage ressenti.
- Stade 2 : Blocage douloureux intermittent surtout matinal
- Stade 3 : Blocage permanent nécessitant l’autre main pour « remettre le doigt en place »
Lors de la consultation, le diagnostic est souvent aisé, le patient décrivant parfaitement la pathologie. La flexion du doigt entraine le blocage et confirme le diagnostic. Il est indispensable de rechercher un syndrome du canal carpien associé, « petit frère du doigt à ressaut ».
Aucun examen complémentaire n’est nécessaire.
Le traitement est avant tout médical et consiste en une infiltration de corticoïde dans la gaine tendineuse.
En cas d’échec le traitement devient chirurgical.
L’intervention se déroule sous anesthésie loco-régionale en chirurgie ambulatoire.
Elle consiste en une incision à la base du doigt et une section longitudinale de la poulie.
En cas d'accrochage résiduel pendant l'intervention ou en cas de flessum interphalangien proximal après la libération, votre chirurgien peut réaliser une diminution de volume du fléchisseur commun superficiel du doigt long concerné par résection d'une bandelette de ce tendon (USSR).
Il est indispensable d’utiliser son doigt dès la sortie de l’hôpital et d’y associer une rééducation par un kinésithérapeute malgré la présence du pansement.
Le pansement sera refait tous les 2 jours pendant 15 jours par une infirmière.
L’évolution se fera vers la récupération de la flexion du doigt en un mois en moyenne.
La cicatrice restera indurée pendant 3 mois et la raideur reste de loin la séquelle la plus fréquente en cas d’utilisation insuffisante du doigt par le patient.