La bandelette sagittale correspond à une structure ligamentaire permettant, dans les conditions normales, de stabiliser le tendon extenseur du doigt au niveau de la tête du métacarpien et qui évite à ce tendon de se luxer.
En général, c'est après un choc direct sur la tête du métacarpien que cette bandelette se rompt en sous cutané, c'est à dire sans lésion de la peau en regard.
C'est la bandelette sagittale radiale (celle la plus proche du pouce) qui est la plus utile et la plus soumise à l'opposition de la luxation du tendon extenseur dans la vallée intermétacarpienne ulnaire (celle la plus proche de l'auriculaire).
C'est le 3e rayon (majeur) qui est le plus touché par les lésions des bandelettes sagittales, notamment à cause de la taille de son métacarpien (le plus grand et donc le plus saillant, et donc le plus soumis aux chocs directs).
En cas de diagnostic rapide et d'absence de luxation franche du tendon extenseur, c'est à dire en cas de rupture partielle, éventuellement confirmée par une échographie, un traitement orthopédique peut-être envisagé par la mise en place d'une attelle immobilisant à 20° de flexion l'articulation métacarpo phalangienne du doigt concerné, laissant libre les articulations inter-phalangiennes, pendant une durée de 3 à 6 semaines.
En cas de luxation franche et d'instabilité probante, avec rupture complète, éventuellement confirmée par échographie, un traitement chirurgical peut être proposé.
Il consiste en la réparation à ciel ouvert de la bandelette sagittale par du fil chirurgical et en une immobilisation post opératoire du même type que le traitement orthopédique.